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Le Chant du possible
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31 août 2006

Après moi, serai-je encore moi ?

Pour bon nombre, je ne suis rien, pour un moindre "panel", je suis loin d'être tout, mais enfin, je représente quelqu'un, ou quelque chose (parfois allez savoir si mes fonctions décoratives ne me font pas objet !). N'étant pas très discipliné pour les affaires de coeur et manquant cruellement de conscience professionnelle, je suis aujourd'hui chez moi, à mon domicile, tout du moins ce qu'il en reste...

Pour ceux ou celles qui n'auraient pas suivi l'histoire, je suis à une étape cruciale de ma jeune existence (j'adore le terme, on dirait jeune prince d'une vieille comédie romanesque)... Je fréquente depuis 8 mois maintenant un jeune garçon du bout du monde, un français expatrié aux rives ouest de l'Amérique du Nord. Après diverses rencontres, diverses contrefaçons sentimentales et détresses fabriquées, le crocodile et moi sommes, comme qui dirait, tombés en amour. Aux fins de vivre cette passion et de sortir de nos communications aux limites virtuelles, nous avons fait le choix, relativement rapide, d'envisager une vie commune. Crocodile est un homme ambitieux, un jeune homme méticuleux et foncièrement passioné par son travail. Le choix fut donc facile : c'est moi qui irait le rejoindre, durant l'année à venir, je m'installe à Seattle.

Pour ce faire, j'ai demandé auprès de mon employeur qui n'est autre que l'Etat, une mise en disponibilité pour convenances personnelles, d'une durée d'un an. J'ai vendu mes biens, y compris ma chère et tendre Galdys, ma superbe Opel Corsa "bleu Caraïbes". J'ai fait ma demande de préavis pour mon appartement et voilà, j'ai plus ou moins annoncé à mes proches et famille mon départ prochain. Plus ou moins, car l'aveu fut limité à un nombre de personnes restreint, et qu'il me fut trop compliqué d'expliquer les véritables motifs de ma fuite à certaines d'entre elles. Mes amis ne m'ont pas tous compris, ma famille ne s'est qu'un peu plus éloignée de moi, à une exception près, mais quelle exception !

Et voilà, est arrivé ce 31 août où tout bascule. Dernier jour de travail, je ne l'honore pas. Dernier jour dans cet appartement déjà vide, je ne m'en soucie pas. Dernier jour pour tout arranger, accomoder, régler, boucler, je ne m'y attèle pas...

Tout a changé, faut dire, tout a changé... Alors demain, pas la peine, inutile de me questionner sur mes projets ou ma destination immédiate, je n'en sais foutrement plus rien.

C'est ici que nous déciderons, chers amis, s'il s'agit effectivement de la plus belle connerie de ma vie, ou alors tout simplement, de la chance exquise, celle à saisir et qui ne vous arrive qu'une seule fois, voir jamais.

Pour sûr, c'est en tout cas la fin de quelque chose, reste à préciser le début de quoi...

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Commentaires
E
Puisque dictés par ton coeur, tes choix ne sauraient être mauvais.<br /> Ne nous laisse pas sans nouvelles : tes prochaines aventures seront riches en anecdotes et en impressions, et les partager avec toi sera toujours un privilège.<br /> Je t'embrasse très fort.
B
L'essentiel est de garder l'horizon en vue et en clair.<br /> Bonne journée, si particulière, si unique.
Le Chant du possible
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