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Le Chant du possible
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12 juin 2006

La gifle

Aujourd'hui, j'en suis venu aux mains... Oui, oui, vous avez bien lu, moi, David, dit la Bêtise, j'en suis venu aux mains, c'est à dire à exprimer une certaine forme de violence via mon corps, aussi gringalet suis-je ! Bon d'accord, je vous le concède, cela devait sans doute ressembler, pour qui assistait à la scène, à un ballet de danseurs contemporains plus qu'à un réel match de boxe, mais tout de même, m'en voilà tout retourné ! Habituellement, je ne me serai vraiment pas vanté de pareille anecdote, mais je dois avouer que le moment fut d'une telle délectation qu'il m'est impossible de le regretter ne serait-ce qu'une seconde.

Contexte, une charogne (les habitués sauront de qui je parle) exerce ces derniers temps sur moi, une pression des plus ahurissante. Ainsi donc, à force de supporter ce qui frôle le harcèlement, j'en suis venu ce matin, en me retrouvant nez à nez avec le bougre, à une montée de colère ingérable. Ecoutant les éternelles suppliques de ce vieux porc, après avoir passé des semaines à subir des appels anonymes jusque tard dans la nuit, des allées et venues devant mon domicile ainsi qu'un tas d'autres trucs innommables, je n'étais pas disposé, ce matin, à en vivre d'avantage de la part de celui qui a déjà foutu en l'air pas mal de mes illusions de jeune tapette. Ironie, ironie quand tu nous tiens...

Et là, l'écoutant, blasé, écoeuré, le malheureux eut soudain un geste déplacé qui ne sera pas détaillé ici. C'est alors que, du plus loin en moi, commme si je fus dominé par un autre, galvanisé par la force et la fougue d'un putois en furie (à quoi ça peut bien ressembler ça ?), j'ai vu mon bras se raidir, puis ma main s'ouvrir le plus largement possible, et je ne réalisais le parcours de ma main à la joue de la charogne qu'une fois celui-ci ébranlé et tout étonné de mon geste inconsidéré. Je vous jure que ce dernier est resté tout con, oui, tout bête, et moi aussi d'ailleurs, à presque en détaler sur place de peur de m'en voir retourner une...

Il n'en fut rien, les paroles, vindicatives, acharnées, hurlantes et amères, les paroles ont pris le dessus, et là, tout est sorti, j'ai crié, si fort, si mal et vulgairement que j'ai certainement ameuté tout le quartier. La charogne m'a promis une vengeance, oui, mais moi, là, à l'instant où j'ai vécu le truc, à l'instant où je l'évoque ici, j'en ressens encore toute la joussance et la fierté ! Putain, ce qu'il est bon de ne plus se laisser faire, et même si le comportement est stérile, qu'il ne sert à rien et attise peut-être d'autres révoltes, alors tant pis, j'ai dit, montré, affirmé, je n'étais plus passif et immobile, je me suis défendu.

OK, dès demain, je prends un garde du corps !

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