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Le Chant du possible
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26 mai 2006

Nouvelles et Perspectives

Je vois l'horizon en rose, et là, parce que je ne voudrais pas voir s'évaporer l'instant de belle embellie, je m'en vais tout vous dire...

Je crois que personne ne se doute du bien qu'il m'a fait ce mec, ouai, j'ai toujours trouvé indécent les amoureux qui viennent vomir leur bonheur sur la place publique, j'ai toujours méprisé cet étalage de mielleuses attentions et de déclarations sordides... Enfin voilà, cela n'est que valable lorsque soi l'on est seul et que l'on souffre de l'état de vide... Je ne peux croire que quiquonque vit de tels moments puissent ne pas les comprendre, ou ne serait-ce que les entendre... Parler du bien qu'il me fait, c'est finalement comme parler du mal que j'ai eu longtemps à vivre, oui, c'est du même ordre, de la même prolyxité... Et si vous saviez comme je me fous d'ennuyer mon monde, de lasser l'auditoire !

Bref, soyons clairs, je reviens de plus loin que personne ne s'imagine. Depuis lui, je ne prends plus cette quantité de somnifères ingurgités depuis bientôt dix ans maintenant, depuis lui, je ne bois plus mon petit verre de martini blanc le soir en solitaire, depuis lui, je me regarde dans le miroir et, miracle, j'apprends à me trouver un petit quelque chose, depuis lui, je ne ferme plus toutes les portes à double tour, depuis lui, je n'ai pas besoin de faire jouer ma pseudo timidité légendaire pour attirer le chaland, depuis lui, je ne me réveille plus toutes les nuits pour bouffer n'importe quoi, depuis lui, je laisse le dernier bouton de ma chemise ouvert, laissant apparaitre ces poils qui m'ont longtemps fait horreur, depuis lui, je me surprends à vouloir bronzer (un tout petit peu seulement) et changer mon teint livide, depuis lui, j'ai diminué de moitié ma consommation nicotinique, depuis lui, je me dis que je viens de très très loin...

Alors, je ne minimise pas le rôle du dernier homme qui a partagé ma vie, 5 années durant, Benjamin. Lui, il m'a sauvé la vie, ramassé à la petite cuillère après les ravages d'un charognard. Il a été mon ami, mon confident, ma tempérence, et j'aurais été, je l'espère, son starter et sa cheville, le premier homme de sa vie, puisse-t-il s'envoler de la plus belle façon maintenant, j'aurais toujours le plus infini des respects pour cet ex, et je suis sûr qu'un jour, la peine passée et avalée, il redeviendra un allié.

Mais, Baptiste, aujourd'hui, j'ai envie de l'appeler par son prénom, Baptiste est le déclencheur, le révolutionnaire. M'en voilà tout retourné !

Avant de vous faire ma chronique de l'aujourd'hui, il me fallait tout de même vous annoncer les nouvelles du jour, et celles tues jusque maintenant... D'abord, c'est officiel, je pars là : du 26 juin au 12 juillet prochain, là, c'est la Bolivie... Bon OK, la destination était certes rêvée (l'Amérique du Sud en général), mais après quelques brèves promenades sur le net, je dois avouer que je ne suis pas très fier de me rendre aussi loin tout seul, enfin pour le voyage en lui-même, puisque j'y retrouve le crocodile et ses amis (Mon dieu, ça aussi, je ne sais pas comment le surmonter en tant que timide invétéré !)...

Ensuite, j'ai adressé à mon bailleur ma dédite d'appartement, je quitte donc les lieux où je viens à peine d'emménager, le 31 juillet prochain...

Pour continuer, ce matin j'ai déposé ma demande de "congés pour convenances personnelles", d'une durée d'un an. Un concours de circonstances a fait que j'ai rencontré cet après-midi mon directeur régional, grand Messie et décideur de la dite demande. Résultat des courses, au liue d'attendre deux mois, j'ai obtenu une réponse immédiate, après un entretien digne d'un grand oral, où, je dois l'admettre, j'ai versé quelques larmes : je suis officiellement dégagé de mes obligations professionnelles à compter du 1er septembre prochain. Ce qui veut dire par la même occasion que je n'aurais plus le moindre revenu, et là, je sens que le crocodile va encore m'engueuler de causer de fric...

Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais ce soir, au téléphone avec ma mémé adorée, je lui ai annoncé mon départ. Plus ou moins dirons-nous, il est évident que je ne peux pas lui dire la vérité, rien que l'idée de l'étranger la fait méga flipper, alors je ne vous parle même pas de l'aveu d'une non rémunération choisie durant un an ! Et bien, à mon grand étonnement, ma chère et tendre l'a plutôt bien pris... Oui, elle m'a de suite dit qu'il faudra que je lui donne mon numéro de téléphone et que je vienne la voir avant de partir... Elle est drôle ma mémé !

Je l'ai déjà dit mais j'ai déjà commencé à vendre une partie de mes biens, lundi, Gladys, ma vieille voiture, part au contrôle technique, et aux vus des résultats, et si les éventuelles réparations détectées ne sont pas trop énormes, alors Gladys, elle aussi sera mis en vente....

On se résume, d'ici le 31 juillet, je pars dans un pays où j'ignore tout, à l'autre bout du monde, après une escale à Milan alors que je ne parle pas un mot d'italien, une autre à Sao Paulo, alors que je ne parle pas un mot de portugais, le tout pour retrouver un amoureux chez ses amis qui ne me connaissent pas et dont je ne connais même pas l'opinion sur cette venue impromptue.... Poursuite de résumé, d'ici la fin juillet toujours, je n'aurai plus de logement, plus de voitures, plus de meubles ou alors ceux qui ne servent à rien, et d'ici la fin aout, plus de salaire !

Bref, on peut le dire, mes perspectives d'avenir sont réjouissantes n'est ce pas ??? Je dois être un grand malade, oui, c'est ça, complètement frappé le mec !

Ouai enfin, la perspective comme ça peut paraitre folle, et l'avenir incertain, mais moi, je vous l'ai dit, ce mec, vous n'imaginez pas tout le bien qu'il me fait...

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