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Le Chant du possible
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5 juin 2006

De mes travers en jalousie

Je ne suis pas jaloux, je ne sais pas l'être, ça ne vient pas, ce n'est pas en moi, dormant, stagnant... Oh, bien sûr, à quelques reprises, j'ai pu m'exercer à ce sentiment étrange et destabilisant, quelques reprises où, chaque fois, j'ai crut mourir de l'intérieur tant la rage et le malaise furent violents... Si j'étais jaloux, alors assurément, je n'en serai pas là aujourd'hui, je n'aurais pas traversé ma vie amoureuse de cette si mauvaise manière, et je n'aurais certainement pas laissé faire ou pratiquer certains faits...

Pourtant, je me suis toujours dit que la jalousie pouvait avoir du bon, que la tolérance a ses limites, et qu'un signe de désir, d'attachement ou de crainte peut aussi être une démonstration de jalousie. Je suis de ces individus un peu naïfs qui estiment la fidélité primordiale, je ne crois pas en ces prétendues libertés de couple qui octroient à l'un ou l'autre des deux partenaires des écarts acceptables ou tolérés. Je me donne, j'appartiens, je ne suis plus un, on dit que c'est un tort, je le vérifie parfois.

Je ne suis pas honnête. Oui, je me crois d'une nature foncièrement jalouse, et paradoxalement, dépourvu de toute possessivité. Trop accroc à la liberté pour enchaîner l'autre, je suis bien souvent passif, spectateur, et qu'importe l'issue, le vécu de ses actes, parfois contraires à mes attentes. Je suis un jaloux qui ne se dit pas, qui ne le déclare pas. Je ne crois pas que l'on puisse me surprendre à des crises de folle démence par jalousie, non, ça ne m'est strictement jamais arrivé. Mais je peux souffrir, atrocement, qui n'a pas vécu la jalousie, et donc l'amour (raccourci un peu facile, j'en conviens), ne saura certainement jamais le mal que cela fait ! Sournoise, sinueuse dans chaque veine, en chaque pore, la jalousie est une sale chose qui vous habite de haut en bas, de dedans en dehors, forcément qu'elle se voit, qu'on souhaite la taire ou non.

Ceci n'est pas un message à mon partenaire du moment, non, tout cela nous en avons déjà discuté, ou il connait plus ou moins désormais mon opinion, mes travers, et allons-y, mon mauvais caractère. Non, je réfléchis seulement à l'image que je donne de tout cela, à la souffrance que je m'inflige trop souvent dans le silence, au lieu de dire.

Il me semble du propre de l'homme qui manque de confiance en soi d'être jaloux. Mais je n'en démords pas, je n'arrive pas à me représenter comme tel, et je pense que mon manque de confiance est tout relatif au final... Je ne serai certainement pas ici dans le cas contraire.

On m'a trompé, j'ai trompé, mais rien ne m'écoeure plus que cela. La faute avouée ne m'est pas plus acceptable que celle découverte fortuitement. C'est une faute, lourde, la seule que je ne saurai ignorer, et Dieu sait que je ne suis pas revanchard ou rancunier ! Parfois j'aimerai démontrer d'avantage ma jalousie, tout comme j'aime, eh oui, qu'on le soit à mon égard. A petite dose, il s'agit là d'une réelle preuve d'attachement selon moi. Et puis, lorsque je ne me sens aucun interdit, je ne sais pas, je crois manquer de discipline, le respect n'a plus la même valeur...

Durant mes cinq années de vie de couple, ce n'est pas long, mais bon, en terme d'expériences, je n'ai jamais fait plus prolongé, durant cette période, j'ai annoncé le plus souvent possible mes incartades avant de les accomplir. Elles ne furent pas si nombreuses, non, mais elles furent, et je me suis alors retrouvé devant un homme qui, sans mots dire, m'a laissé aller là où peut-être je ne cherchais qu'à réveiller son affection, sa rage de me vouloir rien que lui. Bon d'accord, l'analyse est rapide, mais elle répond en partie à  l'échec de cette histoire.

Je ne sais pas séduire, et bien souvent, je ne vois pas les jeux de séduction dont je pourrais être la cible (rares admettons le !), en revanche, je vois toujours l'attention portée sur mes partenaires. Drôle que ce constat à gérer, fierté d'accompagner une personne qui plait, que l'on m'envierait alors, et gêne, agacement à devoir supporter des attentions plus ou moins respectueuses de ces étrangers sur ma moitié...

Dans ma situation présente et la distance imposée sur mes amours, mon amour, je ne suis pas d'avantage en proie à la jalousie. Mon inquiétude vient de là, excès de confiance en l'autre, manque d'engagement de ma part, indifférence, non, je sais que ce sont pas ces registres en cause, mais j'aimerai, oui, j'aimerai, être plus jaloux, le taire ou non, mais ressentir à nouveau cette douce opression, ces pincements au coeur... Mais n'exagérons pas, il est des faits où le crocodile a frôlé ma jalousie, et là où il m'a épaté, c'est qu'il l'a tout de suite remarqué, comme quoi, je ne sais peut-être pas taire aussi bien que je le voudrais. Quant à moi, je ne sais pas, non, je ne sais pas si lui est jaloux, en même temps, il n'a aucune raison de l'être. Mais je jure qu'un jour je serai aussi beau que lui et que je serai aussi séduisant !!!

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