Lundi 05 juin 2006, aujourd'hui

Aujourd'hui, que dire d'aujourd'hui .

Aujourd'hui, l'humeur est mesurée, réglo, adequate, pas de quoi sauter au plafond, ni ruminer le foin d'ailleurs, tout va calmement, tout va comme je l'attends, et, tout pessimiste que je suis, je n'avais pas, pour une fois, envisager de brutales défaillances...

Aujourd'hui, grande conversation avec la vieille roublarde qui me sert de collègue. Commère aigrie, la rusée venait à l'affût d'un petite rumeur à répendre, un petit scoop à colporter avant les autres, sur ma soudaine décision de me mettre en parenthèse du travail...

Aujourd'hui, reprise de contact avec un ex, respectueuse et distanciée, un ex d'une vie très lointaine, je ne sais si j'ai le courage de me replonger en un passé aussi douloureux, et si, tellement, tant opposé à l'homme que je suis devenu ! Drôle comme l'on passe à l'âge adulte, ou que l'on se le figure, sans bien s'en rendre compte...

Aujourd'hui, manque de sexe, oui, je le dis ainsi, brutalement, mais bon y'à des limites à la morale quasi ascétique que tout cela engendre ! Les douches froides n'y changent rien, et ce ne sont pas les mails que je reçois qui vont m'aider. N'est pas spam ce qui devrait parfois l'être !

Aujourd'hui, mauvais rapport avec le fric. L'argent et moi n'avons jamais fait bon ménage. Petite vie tranquille, comfort adapté, et, depuis le crocodile, remue ménage dans mon porte feuille, sur mon compte bancaire, bref, les prévisions de départ et d'assurance financière ne s'annoncent pas aussi claires que je voulais le croire... L'argent sera mon assassin, l'argent viendra détruire mes édifices, comme toujours...

Aujourd'hui, je suis pédé. Oui, enfin, je l'ai toujours été, plus ou moins, mais là, je ne le sais que d'avantage, suffit d'ouvrir mes placards, de voir de quelle façon je me sape, et l'obsession à me dire "diable, comment je vais faire durant un an pour maitriser mes pulsions vestimentaires ????" Angoisse.

Aujourd'hui, le doute s'installe malgré tout et malgré moi.