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Le Chant du possible
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24 mai 2006

En défaisant mes cartons

Lorsque l'on déménage, il est des cartons mal remplis qui s'éventrent sur le parcours entre l'ancien et le nouveau domicile, il est aussi des affaires que l'on se résigne à abandonner là dans un ancien contexte, et des petites choses que l'on achète pour l'occasion ou pour remplacer celles perdues... Chaque déménagement est une renaissance pour ainsi dire...

Ainsi, en quittant l'absolu-vindicatif, je dois assumer laisser consciemment derrière moi quelques anciens fidèles, d'aucun sont parts d'eux-mêmes, à l'image de JF ou Néo, mes anciens compagnons du tout début. Aujourd'hui, je laisse sur le bord du chemin Rémi vers qui, honteusement, je n'allais plus faire des lectures aussi enjouées. Ce dernier, loin quelque part dans l'est de notre Europe poursuit sa route avec élégance, j'assume le fait que parfois les chemins se croisent et se décroisent avec un certain naturel... Chris aussi s'en est allé, d'abord de mes parages, puis totalement, de son propre espace. C'est de lui qu'est venue mon "ouverture" plus assumée devant cet instrument qu'est le blog. J'avoue n'avoir pas tenu la distance de ses amicales sollicitations et être responsable de cette distance désormais irréversible. Je sais sa situation, si ce n'est pénible, en tout cas assez particulière pour lui espérer tous les soutiens qu'il mérite. Enfin, et c'est là mon plus gros regret, je dois abandonner Félix... Félix n'est plus réapparu depuis des lustres maintenant ! J'avais noué un semblant de contact à l'extérieur avec lui, contact qui m'avait ravît et enchanté. J'ai longtemps attendu son retour, puis le temps passant, ma propre vie prenant une tournure assez imprévue, j'ai perdu le fil d'avec celui qui ne se doute même pas de son rôle dans ma vie bloguesque. Félix est celui qui m'a permis de rencontrer la plupart d'entre vous, pas tous mais un bon nombre. Monseigneur fut l'une de ces rencontres nouées via le blog de la lettre q à m, et de Monseigneur, tant d'autres contacts si chers à présent ! Et puis, le dit Félix (il n'aura jamais lâché publiquement son vrai prénom, le bougre !) est, sans le savoir, celui qui m'a permis, au détour d'un commentaire, de faire la connaissance du crocodile, Baptiste. Je crois que je t'attendrais encore parfois cher Félix, savoir comment se passe cette nouvelle vie loin d'ici, celle dont tu m'as touché mots et maux, celle qui, je le présume, a su t'apporter l'essentiel ! N'hésite jamais à revenir par ici...

Et puis, il y a les nouveaux, deux jeunes filles, une fois n'est pas coutume...

Pour vous parler de la première, il me faudrait des pages et des pages. Tout simplement, je vais reprendre l'un de mes anciens articles où il était question d'elle, telle que je me la représentait dans ma vie, car il s'agit de mon amie, oui, j'accueille ici la première qui fut dans mon quotidien avant que de n'être ma lectrice ou commentatrice. Voilà donc ce que je disais d'elle alors : 

Mon Oiseau Sans Aile

C'est drôle, j'ai croisé et même partagé des Christelle, Chrystelle, des Christel en dernier lieu. J'en ai connu à deux ailes, j'en ai connu de plus étrangères, de moins familières. Il me semble aujourd'hui d'une logique implacable qu'à toi, il te manque une aile. Je soupçonne qu'on te l'ai déjà faite cette remarque, un prénom amputé pour mieux correspondre à tes difficultés de vie.

Tant pis, je me morfonds dans cette belle imagerie. Ma Christel actuelle, ou la petite fille que je n'ai jamais vu grandir, l'oiseau qui voudrait bien parcourir le monde, mais comment l'accomplir ce voyage, quand manque l'un des attributs essentiels. Ton aile, où l'as-tu laissée, quelque part en baltique, frigorifiée, subjuguée des cîmes enneigées, dans un coin de désert, assoifée et conquise par l'immensité de sable. T'es tu confrontée aux rapaces, aux voleuses, aux griffes acérées d'une volatile ingrate....

Quand on se fait ami d'une planante, d'une errante, d'une élégante voyageuse, alors forcément, on lévite soi-même quelque part entre elle et soi, entre ce que la vie lui confère d'évidence et ce que l'oubli la contraint à rechercher dans le songe. Quand on s'acoquine d'un oiseau de paradis, forcément, nos enfers en subissent une remarquable fessée, un sérieux coup dans le derrière.

Mon oiseau à l'aile unique, c'est un peu la mélancolie qui vous subordonne, une nostalgie ambiante qui vous évapore, comme ces rosées qui persistent aux orées matinales. Les goutelettes viennent se reposer sur les duvets feuillages, puis dans quelques mouvements d'extase, en très peu de temps finalement, l'occasion d'une radiation, d'une guérison aussi, la goutte se faufile, s'insère ou glisse, en son hôte du moment. Ma Christel est un peut tout cela pour moi, un support essentiel, une rosée qui est au rendez-vous chaque jour, à heure fixe, puis s'introduit en mon coeur, en mon âme.

D'abord, les oiseaux sans aile, on ne peut que les remarquer, forcément, le petit détail qui les font incorrects, imparfaits. Puis, bêtement humain, un oiseau sans aile, cela vous ramène à vos propres carences, à ce que l'on ne possède pas et qui nous rend différent, invraissemblable. J'ai malmené mon oiseau de paradis, ne percevant que mes enfers dans ses battements mal coordonnés. Plusieurs fois la belle s'en est allée nicher ailleurs, voguer vers de nouveaux cieux. Et toujours, elle est revenue, ou peut-être est-ce moi finalement...

Je ne la nourris que de quotidien cet oiseau magique, je ne la nourris que de moi, non pas d'égocentrisme, juste de vérités assez évidentes, d'humeurs souvent inappropriées. Elle ne m'en a jamais tenu rigueur je dois dire !

N'allez pas lui raccourcir d'avantage son prénom à ma Christel, elle s'en offusquerait, et maintenant, je l'entends mieux, je ne percevais pas qu'il lui manquait déjà une aile... Pas de Chris donc, se donner la peine d'aller en bout d'elle, de lui frôler les extrêmités, elle ne vous en sera que plus reconnaissante d'avoir donner de vous, pour elle, un effort, un accomplissement abouti.

Forcément, forcément, à partager la vie d'un oiseau sans aile, on se découvre soi-même moins parfait, en tout cas surement perfectible. Je ne te donnerai jamais l'aile qui te fait défaut, je ne serai pas non plus celui qui t'emmènera à travers le monde sur mon dos de crapaud, je ne te rendrai pas cette liberté quête... Non, mais si je peux être d'une utilité quelquonque, d'un sens profond, d'une idée partagée, alors, tu le sais bien, je suis la feuille chlorophyle, tu es la rosée, viens, n'hésite pas, te reposer.

Tu as maintenant ta place ici, gueule d'alentour, je ne sais pas dire merci, cela sent la veille frippe rapiécée, je sais juste dire, encore ou tout le temps, sans promesse ni supplication, juste une proposition. Un contrat tacite qui se reconduit naturellement, entre l'oiseau et moi.....

De Absolu-Vindicatif le 27 octobre 2005

Je crois que ce texte est on ne peut plus d'actualité... Ah non, une chose a changé, l'oiseau a semble-t-il retrouvé son aile, et c'est avant tout cela qu'elle nous propose à lire dans ses pages. A sa lecture, j'ai compris le malaise qui pouvait naître d'un certain voyeurisme face à ses proches. Effectivement, Krri m'avait plusieurs fois fait cette remarque selon laquelle tout cela était, soit perturbant, en tout cas étrange... Ce n'est pas tant parce que je me suis retrouvé dans deux ou trois de ses lignes mais d'avantage parce que je lui trouve un réel intérêt, sinon un talent que je laisse à chacun le plaisir de définir. Alors ainsi qu'elle le livre en prologue de son bestiaire (au fait quel animal serai-je dans tous ceux-là ???) :

"Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise - Sans me juger, sans me blesser - Sans me chasser, sans me garder"

La Renarde - Olivia Ruiz / Weepers Circus

Enfin, voilà Céline, la Vahiné Nordique telle qu'elle s'est intitulée... Bon, là, je ne vais pas en faire des tartines, au risque de passez pour un faillot encore une fois... La vahiné expose là ses joies, ou déboires, à l'issue d'une histoire (dont je me défendrais de dévoiler ici les tenants et les aboutissants) qui, forcément me parle !!! Je ne cache pas que je suis parti pris, je ne cache pas non plus que cette jeune fille est sans doute le double féminin de l'homme qui réside aujourd'hui dans mon coeur, mais enfin, elle est aussi la première à m'avoir accueillit avec un sourire et de la plus merveilleuse façon.... L'histoire donc, au jour le jour, d'une expâtriée à Tahiti, ce qui ne gâche rien !

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