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Le Chant du possible
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30 mai 2006

Les mille défauts de Monsieur le Crocodile (un mythe tombe !)

Monsieur, la nuit, prend toutes les couvertures, et je me démène et me débats, je tâtonne timidement, je tente une reconquête du territoire, mais non, Monsieur n'a décidément plus l'habitude de partager sa couche. Et puis bon sang, qu'est-ce qu'elle est lourde cette couette, lui qui ne s'en couvre même pas, à bout de force, en beau milieu de nuit, je me disais : "et s'il gardait en fait le secret de ce duvet pour que je ne le réveille que mieux, et que nous fassions l'amour ????" Monsieur est un manipulateur coquin, j'en suis fermement convaincu...

Monsieur sourit chaque fois que je pleure, il varie ses plaisanteries du caca au pipi, tentant parfois d'empirer dans les variations gores le tout pour me dérider de ma tristesse létargique. Monsieur s'imagine que, chaque fois qu'une larme surgit, alors, il lui faudra être mon sauveur, quitte à user pour cela des pires stratagèmes. Monsieur n'a d'yeux que pour mes joies, et tellement d'ardeur pour mes peines qu'il voudrait toutes les voir se dissiper à son contact. mais, Monsieur, ces larmes ne sont pas de bons propos et de bonne augure, parfois, elles émanent de très loin, de là où vous ne saurez jamais, où vous ne pourrez jamais tirer le rideau...

Monsieur a des secrets esthétiques plus que douteux. Oui, certes, je n'en ferai point étalage ici, comme cette manie de se maquiller au mascara vert ou ces épilations répétées des doigts de pieds, cette façon de systématiquement enrouler ses bigoudis tous les soirs, ou encore, la manie du masque de concombre juste avant le coucher... Oups, en ai-je trop dit ? Non, j'exagère certes Monsieur, mais enfin, il est des limites à ne pas franchir et il n'est qu'un pas entre le lézard et le crocodile...

Monsieur se réjouit de mes complexes, se gausse sur mes petits pieds et sourit à les constater en dedans, frôlant l'anorexie sociale. Monsieur rigole encore de ces parties de moi qui, autrefois, me faisaient honte et qui, aujourd'hui, me font le nez au beau milieu de la figure. Monsieur sourit à mes étrangetés et je me vengerai de toutes ces infâmies répétées !

Monsieur est maître de clan, sieur de la famille, et moi, je suis son amoureux, alors moi, la Bêtise, je dois être consacré ! Ainsi donc, la présence est obligatoire, tenue de cow-boy imposée, ou départ précipité impossible, au vu de l'arrivée de belle-maman, rencontre immédaite avec la soeur elle aussi expatriée, bref, Monsieur est un diplomate dictateur, chef de clan, et moi, ben oui, je dois quand même l'avouer, je suis sa fierté...

Monsieur fait l'amour à d'autres, oui vous m'entendez bien, et je passe les détails de l'affaire déroulée juste sous mon nez, ou plutôt mes oreilles ! je n'en fus point outré, juste décontenancé... Mais qu'avait-il ce maudit américain pour hanter encore ses nuits de crocodile mal léché ! Du coup, j'en vins à m'imaginer acteur porno, oui, moi aussi, je ferai des prouesses fantasmées...

Monsieur a la manie de l'ogre qui ne s'assume pas, entendez par là, la manie du petit poucet qui se figure être aussi affâmé qu'un Gargantua de seconde zone. Monsieur a les vertiges du poids en trop autant que mol, et nous deux, dans nos névroses respectives, en finiront par réinventer les thérapies de l'anorexie amoureuse !

Monsieur n'ose pas tout me dire et me sous estime, moi la Bêtise zélée, et Monsieur ignore que je vois, que je perçois et que je découvre tout... Comme Monsieur le sait, pour le lui avoir répété, "tout se sait un jour", et je n'en voudrais pas à Monsieur de dire ce qu'il croit de l'ordre de l'inaccesible. Je ne suis pas jaloux, ni ravagé, au point de ne pas comprendre et assumer que Monsieur eut une vie avant moi ! Tant que celle-ci ne le rattrape pas de façon inconsidérée !

Monsieur aime son métier. Monsieur aime ceux pour qui il consacre ses journées, ses connaissances et sa science, mais Monsieur y consacre une dévotion acharnée, à s'en faire mal, à s'en priver ou à m'oublier. Je ne lui en tiens aucunement rigueur, oh non, mais Monsieur se fait le mal qu'un autre ne se fera pas, pire, lui refilera. moi je voudrais qu'il apprenne la déconnection, oui, couper le courant et allumer les autres lumières, celles de l'ailleurs épanouissement...

Monsieur veut être indispensable, il l'est d'ailleurs, enfin, n'allez pas trop le lui clâmer. il est juste des occasions ou tout bonnement des moyens dont je ne dispose pas, être continuellement dans la démonstration ou dans la dédicace de cette adoration n'est pas chose aisée ! Mes silences l'effraient, ma tristesse aussi je crois, qu'il prend comme accusation ou responsabilité, ma vie lui est donnée, va-t-il le saisir vite ? Et lui, parviendra-t-il à ne pas se considérer perpétuellement comme défenseur de mon humanité intérieure ??? Monsieur, je ne suis pas si coincé que vous le soupçonnez, la timidité est une arme aussi !

Monsieur est fou, démesuré, totalement divergent, et moi, ben moi, je le deviens avec lui, il faut le dire, les évènements en sont témoins. Alors Monsieur vient de me faire décembre prochain plus prometteur, et la vie à venir franchement évidente, oui la vie, pourtant, il ne restait pas grand reste sur l'autel de mes peines passées, sur l'échelle de mes ambitions en reliquat ! Monsieur a pour nous des desseins que je n'aurai jamais imaginé, même en rêve, et Monsieur a bousculé mes principes de pédé refoulé...

Monsieur aime danser, remuer ses petites fesses et tromper son ennui sur les psalmodies de vieilles rangaines essouflées. Monsieur ne rentre à la maison qu'à la fermeture convenue, et aux aubes des lendemains rassurés. Monsieur sort sans moi, dans des lieux de débauche orgiesque, Monsieur ne comprend ainsi pas mes inquiétudes. c'est que Monsieur est beau et qu'un autre mieux que moi, et nous sommes là dans la probabilité supérieure, carrément envisageable, pourra me le dérober. Attention, qui touche à Monsieur aura à faire à une chienne. Je voudrais que Monsieur comprenne !

Monsieur, Monsieur, Monsieur, il est imparfait et proprement scandaleux face à mon excellence. mais non, Monsieur, je déconne, il ne s'agit ici que de contre vérités, toutes "destituables" si je m'en donnais la peine et la modestie. Vous n'êtes en rien le crocodile aux mille défauts, j'ai en poche autant de contre arguments, et autant de justifications pour vous aimer pour ces défaillances justement. Vous m'aimez, je le sais, je le sens, je le vois, il me suffit donc de cela. La surprise arrive bientôt Monsieur, préparez bien vos mouchoirs, et votre réponse aussi.

Monsieur, je vous aime aussi pour tout cela, soyez en convaincu, ce n'était qu'un jeu, le jeu de la provoc des premiers temps, vous vous souvenez ???

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