Bluettes et opérettes
Cette foutue raison qui vous séquestre sans arrêt dans les plus basses sphères de la réflexion tourneboulée, cette foutue raison, trop grande politesse, trop ardents égards pour celui ou celle qui n'en aura pas en retour, trop vive dépendance aux règles et à ce qui se fait ou ne se fait pas, oui, foutue raison, tu me prives d'un tant soit peu de légèreté, et moi j'en ai grave envie de petites bulles dans mon champagne de vie actuelle...
Je vais bien, mais franchement, ce ne sont pas les assauts de saloperies quotidiennes qui me ménagent ! C'est trop long, c'est trop lent, et c'est trop compliqué...
Un jour, oui un jour prochain, je donnerai ma démission de tout cela, et je prendrai mon cou, ma tête et mes jambes pour aller m'en foutre ailleurs, me désenchainer, et m'enchanter finalement.
Ouai, voici la brève fantaisiste, et donc utopique, d'un gosse mal léché qui voudrait bien aller à l'opéra un jour dans sa vie, plutôt que de n'assister qu'à de vieilles opérettes de salon, sans classe ni poésie.
Ma bluette du temps qui passe en une fin d'après-midi contrariée...